Le Monument aux Morts

Les ravages humains, conséquences des guerres, ne doivent pas être oubliés.
Telle était la volonté légitime de nos aînés, pour témoigner, dans chaque village de France, du sacrifice de ses enfants. Le monument aux morts en est le symbole inaliénable.
Il semble veiller sur notre ’’relative’’ tranquillité comme ces paisibles joueurs de boules en arrière plan.

-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-

02 juillet 1915 : le statut de ‘’Mort pour la France’’ est instauré et ouvre des droits aux familles comme les pensions ou l’état de pupille de la nation.

1916 et 1919 : respectivement, création du diplôme ‘’Mort pour la France’’ et recensement des morts avec la rédaction de Livres d’or (le nôtre est incomplet et confond les St-Geoirs du département).

 19 avril 1919 : Il est évoqué la construction d’un monument aux morts. En attendant, les noms sont inscrits dans l’église. Au cimetière, également, sous une grande croix ouvragée, le soubassement porte, gravés dans le marbre, les noms de nos soldats (1914 – 1918 / 1939 – 1945 / 1957).

20 juillet 1919 : le maire Félix Veyron La Croix expose, au conseil municipal, le projet de construction d’un monument. Il obtient l’unanimité.

06 décembre 1919 : la commission composée du Dr Guyonnet, Mrs Ravel, Bonvallet, Girier, l’archiprêtre Grosset  et Mlle Rose Valland, alors élève des Beaux-Arts, décident du choix du monument et de son emplacement.

21 mars 1920 : deux emprunts successifs de 5 000 frs s’ajoutent à la souscription soutenue par les mutilés qui a rapporté 7 000 frs.

16 mai 1921 : Henri Gaston Dintrat, sculpteur régional, est désigné. Un premier projet fait de plâtre, grandeur nature, est d’abord refusé. Trois ans après la fin des combats, le monument est en place.

23 octobre 1921 : inauguration à laquelle, familles, notables, anciens combattants se recueillent à l’énumération des braves tués au champ d’honneur et au son de la Marseillaise chantée par les enfants.

Durant la seconde guerre mondiale : Impassible et silencieux, il veille encore, malgré la présence ennemie, sur ses enfants déjà tombés au champ d’honneur, prisonniers ou engagés dans la Résistance.

Et dès que cela est possible, toujours dans ces années troubles, les stéphanois marquent l’hommage aux braves.

Il est aussi un autre ‘’monument’’ lié à la première guerre mondiale: La chapelle du Mathais.

Sur les hauts du village, au Mathais, des braves peuvent remercier leurs familles qui, durant les quatre années de guerre, s’agenouillent devant la statue de Notre Dame. Elles La supplient de leur rendre, sains et saufs, leurs soldats de maris ou de fils partis à la guerre. Ils étaient douze et sont tous rentrés vivants.

Historique : 1880, Antoine VINOY, propriétaire, est affaibli par la maladie.

Il promet à ses trois filles, très pieuses, Marie Angéline, Marie Rosine et Catherine Berthe que s’il guérit, il leur donnera un terrain pour la construction d’un lieu de prières.

Antoine guérit. La chapelle est construite avec l’aide des habitants du hameau entre 1882 et 1885.

1979 – création de l’association ‘’Pour la restauration et la mise en valeur de la chapelle du Mathais’’ avec des travaux en 1981-1982 et en 2007-2008.

N’hésitez pas à la visiter tant pour son histoire humaine que pour la qualité de sa restauration.