Le Lavoir et Les Remparts

Reconstitution à ‘’main levée’’ – abbé Joseph Veyron-Churlet -1972.

Après le château Saint-Cierge, le parcours se poursuit. Sans le savoir, nous avons marché sur les vestiges d’un ancien petit canal enterré dont l’évocation sera faite avec l’histoire des moulins. Ensuite, nous prenons sur notre droite, rue du lavoir et, comme un ‘‘clin d’œil’’ à l’histoire, nous longeons sur quelques mètres ce petit canal paysagé, modèle réduit du fossé qui entourait le village.

I – Nous arrivons près du lavoir reconstruit en 2017. Il rappelle le souvenir de celui réceptionné le 19 octobre 1904 et abandonné dans les années 1960. Recouvert de tôles, il mesurait 11 m de long sur 6 de large et placé après le parcours du canal sur les trois-quarts du village, son eau était souvent souillée de tous les détritus déversés. Le tout à l’égout n’existait pas !

II – Les fortifications du village comprennent des remparts avec fossés de 12 m de large et contre-fossés alimentés par la rivière, le RIVAL, détournée à cet effet. En 1321 un chemin de ronde est élaboré puis, vers 1340 des remparts de 6 m de haut pour les murs et 10 m pour les tours.

Au fond de ce parking, une portion de ces remparts témoigne de ce passé de protection. Ils étaient indispensables afin de tenter d’empêcher les incursions  de l’ennemi mais aussi, des vandales, des soldats sans contrat, tout comme des entrées de malades contagieux et faire payer un droit d’octroi (entrée).

Sur d’autres endroits du village, de plus modestes portions sont encore visibles :

  • – Rue du général Vinoy sur sa partie ouest débouchant sur la maison Varanin (parcours – étape 3)
  • – Rue Dauphin Jean II.
  • – Partie du soubassement de la salle des Remparts visible sur sa partie nord.
  • – Place aux Chèvres.

Rien d’exceptionnel ? Pourtant, contrairement à d’autres régions ayant dans leur sol des pierres de tailles, nos aînés ne pouvaient compter que sur ces ‘’cailloux roulés’’  banchés de terre à pisé. En çà, ces vestiges deviennent exceptionnels !

Tout au long de ce parcours, remarquez la présence de ces vestiges, levez les yeux vers les dessous de ces toits parfois ouverts pour l’aération des galetas (greniers).

À mi-hauteur, parfois, dans le mur, une petite niche protégeait la statue d’une Vierge Marie, il en existe encore.

Admirez aussi ces alignements de cailloux, plus ou moins ordonnés ils marquent les époques – à cette fin, les murs de l’ancienne église illustrera nos propos (parcours – étape N° 9)

Au sol, des points d’eau témoignent de la présence des anciennes fontaines publiques.

Toujours au sol, dans les angles, une grosse pierre faisait riper les roues des chariots en protégeant ainsi les moyeux.

Suivant les régions, on les appelle ‘’chasse-roue’’ ou ‘’chasse-moyeux’’.

Et plus mystérieux encore, non visibles car privées, des caves sous les anciennes demeures sont faites de ces cailloux roulés. Certaines étaient reliées entre elles par des petits passages…..ne sommes nous pas au pays de Mandrin, le célèbre contrebandier ?

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Préserver l’histoire de notre village est un enjeu collectif  pour les générations à venir. Aussi, ce document, peut, à tout moment évoluer,  être corrigé, amendé. N’hésitez pas à partager vos connaissances et/ou vos observations.