En route jolie troupe !

Très chers lecteurs,
Qu’on se le dise, nous ne sommes plus qu’à vingt-cinq jours du Grand Événement de la Saison.
Déjà l’on sent, dans l’air que les martinets strient avec jubilation, une hâte exquise, celle des choses que l’on attend depuis toujours sans jamais oser les presser.
La chaleur s’est installée sans fracas, comme une invitée qu’on n’attendait pas si tôt mais que l’on reçoit avec gratitude. Et les fenêtres ne sont pas les seules à s’ouvrir : les cœurs en font tout autant. Il y a quarante semaines, à l’aube d’un automne encore timide, naissait la première de ces Chroniques. Depuis, elles se sont égrenées, compagnes fidèles de nos saisons, jamais prises en défaut.
Or il se trouve que cette quarantième édition paraît au lendemain d’un autre anniversaire : celui du Premier Magistrat de notre cité, qui soufflait hier ses bougies avec la même discrétion que le temps qui passe. Ainsi, comme un doux ballet, nos existences s’entrelacent aux saisons de ces pages, tissant un lien aussi invisible que précieux entre l’intime et le commun.

Pour l’heure, les coulisses bruissent ! Bientôt, sur scène, la troupe C’dance, aussi vive que Mandrin, dansera sa légende avec une fougue qui semble née de ses propres pas. Rêves en Scène offrira un French Cancan vertigineux, suivi d’une Assasymphonie en clair-obscur, où la passion flirte avec le péril. La compagnie Indigo mêlera étoffes et refrains dans un florilège tiré des grandes comédies musicales : Robin des Bois, Mozart, Le Roi Soleil, Les Amants de la Bastille…

Enfin, Woaïni, rêveuse et insoumise, lèvera le voile sur Mandrin, l’aube d’une révolte, une comédie musicale à la croisée de l’Histoire et du panache, comme un coup d’éventail dans une salle enfumée. Mais que l’on ne s’y trompe point : les planches ne seront pas les seules à s’animer !

La troupe Histoire et Légendes offrira cavalerie flamboyante, rapaces en plein vol, campement militaire, et show nocturne sous les étoiles, le tout rythmé de déambulations musicales. Galops d’Histoires nous régalera de saynètes taverneuses, de prises de tabac disputées, tantôt pédestres, tantôt équestres, avec ce charme frondeur qui fait frémir les allées. Quant aux Cousettes de Rose Bertin, elles colporteront dans le sillage de leurs jupons froufroutants potins, cancans et médisances raffinées, avec cette fausse candeur qui précède toujours les révélations les plus croustillantes. Pour les enfants, Gueule de Loup dressera un village aux allures de rêve ancien : jeux d’antan, carrousel en fer forgé et mille merveilles à portée de petites mains. Enfin, la mini-ferme des Viennois-Chambarans s’installera avec amis à poils, plumes et autres doux compagnons.
En attendant ce joli rendez-vous, savourez chaque jour, chaque bruissement d’ombre, chaque rayon de lumière. Car le présent, mes amis, n’a d’éclat que s’il sait pressentir la beauté de ce qui vient… 

Votre dévoué et indéfectible serviteur,
Sir Etienne de Saint-Geoirs

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