« Le Par…fin »

Très chers lecteurs,

Le sablier s’écoule, les rouets s’accélèrent et déjà l’écho du Grand Événement résonne entre les ruelles de notre cité. Tout est prêt, ou presque. Ce début de semaine a vu se tenir, dans une ultime effervescence, le dernier comité de pilotage des Mandrinades. Une réunion empreinte d’émotion, de fatigue et de fierté.

Car voilà plus d’un an que l’on tisse cette grande fresque. Plus d’un an que des dizaines de mains s’activent, que des esprits passionnés veillent à chaque détail, que l’on coordonne, que l’on répète, que l’on rêve. À toutes ces âmes patientes et vaillantes qui ont œuvré à faire renaître la légende de Mandrin, je rends hommage ici avec la solennité qu’impose l’Histoire : merci.

Et l’Histoire, justement, va prendre vie, au rythme de deux grandes parades. Des cavalcades fougueuses, des chars somptueux, des silhouettes costumées surgies d’un autre siècle : tout le bourg s’apprête à devenir scène vivante, tableau mouvant, rêve éveillé.

Dans ce grand théâtre à ciel ouvert, les quartiers de notre commune et les cités voisines se raconteront en images. 

Il y aura des tavernes où trinqueront les enfants d’hier, des noces paysannes interrompues par un brigand galant, des vendanges en liesse, des guérisseuses aux fioles parfumées, des charbonniers au visage noirci, des chartreux silencieux, des filles de joie dissimulées dans les grottes, des apothicaires, une école, un moulin qui chante et des supplices tragiques. Tous les visages de notre imaginaire populaire y défileront avec panache, au son des tambours. 

Un cortège vivant et vibrant, constitué de deux troupes de cavaliers, 14 chars étincelants, 6 groupes à pied, 5 formations musicales… et une foule éblouie, sans doute, par cette fresque vivante tout droit sortie du XVIIIe siècle.

Mais avant de parader, encore faut-il se parer ! À ce titre, j’ai ouï dire que ce samedi, de 9h à 12h, dans le hall de la mairie, les Modistes ouvriront une dernière fois leur atelier de couture et leurs coffres à trésors pour une braderie exceptionnelle. Ventes et locations de dernière minute : les retardataires y trouveront peut-être la pièce qui fera d’eux un contrebandier fringant, une lavandière distinguée ou une marquise poudrée. Ah, et puisque les plus observateurs d’entre vous l’auront remarqué : mon secrétaire a changé de place. 

La Comtesse d’Amore et la Marquise de Biolay redoublent en effet d’ardeur pour sublimer chaque recoin et chaque instant du Grand Événement. Leurs doigts de fée cousent l’extraordinaire à même l’ordinaire, et leur imagination, plus vive que jamais, insuffle à nos festivités un éclat inégalé.

Enfin… il se murmure que la semaine prochaine, pour notre toute dernière chronique, je pourrais peut-être… me dévoiler. Peut-être, dis-je bien. Car toute légende conserve en son sein une part de mystère, n’est-ce pas ?

En attendant, restez dignes, restez curieux, et surtout… restez vous-mêmes.

Votre dévoué,

Sir Etienne de Saint-Geoirs

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