

Cette obsession pour l’ordonnancement des heures ne date point d’hier. S’il est un monarque, plus que tout autre, captivé par l’art des mécaniques célestes et des instruments de mesure, c’est bien notre auguste Louis XV. Roi lettré et curieux, il est l’un des souverains les plus instruits de son temps. Sa passion pour l’astronomie, la mécanique, la botanique et l’optique le conduit régulièrement à côtoyer les savants les plus éminents et à rassembler dans ses collections des objets scientifiques de la plus grande finesse…
Parmi ces trésors, comment ne pas évoquer la célèbre pendule astronomique de Passemant ?
Conçue par l’ingénieux Claude-Siméon Passemant et réalisée par l’horloger Louis Dauthiau, elle trône avec majesté dans le cabinet de la Pendule du château de Versailles.
Non contente de marquer les heures avec une précision admirable, elle révèle aussi les phases de la Lune, les mouvements planétaires et même les éclipses à venir… mais point de sorcellerie ici, c’est de la science mes chers !
D’ailleurs, Versailles n’abrite pas qu’une seule merveille horlogère, loin s’en faut ! Saviez-vous que le château tout entier est truffé d’horloges ? Pas moins de 156 pendules rythment les salons et corridors de la résidence royale, chacune plus élégante et sophistiquée que la précédente. Ainsi, un valet spécialement désigné s’attelle, chaque lundi, à la noble tâche de les remonter, veillant à ce que chaque tic-tac demeure fidèle au temps imparti.
Autre petit secret local tout aussi savoureux : si d’aventure vous daignez parcourir le grimoire électronique des informations virtuelles officielles de notre bonne cité, vous y découvrirez, sur la page dédiée aux Mandrinades, une singulière horloge égrenant avec une exactitude implacable les mois, jours, heures, minutes et secondes nous séparant du Grand Événement de la Saison !
Que ce changement d’heure, plutôt que de nous tourmenter, nous inspire la patience et la contemplation, à l’image des grands horlogers qui, sous l’œil curieux de Sa Majesté Louis XV, consacrent leur existence à percer les mystères du temps.
Votre dévoué,
Sir Etienne de Saint-Geoirs