Un Mandrinois… à la Cour !
J’espère que ces fêtes de Noël vous ont apporté chaleur et réjouissance, illuminant vos foyers d’une douce magie et rassemblant vos proches dans une harmonie bienheureuse.
Alors que les hôtes peaufinaient leur décoration et finissaient les grands préparatifs culinaires le cœur allègre et l’appétit vif, voici qu’une nouvelle des plus rafraîchissantes vint récemment s’immiscer autour d’une dinde farcie dorée à souhait, d’un gibier nappé d’une sauce au laurier ou encore d’une tarte saupoudrée de sucre glace.
En effet, mardi dernier, une annonce retentissante a résonné jusque dans les moindres recoins de notre Royaume, suscitant autant de plumes vibrantes que de flûtes pétillantes; faisant couler bien de l’encre… et du champagne!
Il ne vous a sans doute pas échappé, chers amis, que notre estimé Docteur Yannick Neuder, ancien Premier Magistrat de notre bourgade, s’est vu offrir les clefs… d’un ministère, rien de moins !
Le voici désormais propulsé aux plus hautes fonctions de l’Etat, devenant Ministre de la Santé et de l’accès aux soins !
Ce Mandrinois au cœur vaillant, animé par un sens du devoir sans faille, d’une grande ferveur et d’autant d’abnégation, se trouve aujourd’hui investi d’une noble mission : veiller à la santé de tous les sujets du Royaume; qu’ils soient sur notre vieux Continent ou habitants d’îles lointaines ! Les défis qui l’attendent sont nombreux, mais nul doute que son ardeur saura les surmonter avec éclat.
Cette chronique marque par ailleurs la dernière de l’an MMXXIV. Tandis que la nuit de la Saint-Sylvestre se profile à grands pas, chacun se prépare à la féérie.
Cette soirée magique est depuis toujours, une nuit où les mascarades se mêlent aux délices des clavecins et des violes de gambe, où gentilshommes et dames, parés de costumes chatoyants, échangent des billets doux glissés dans des macarons ou des flûtes de champagne.
Il y a quelques années, à Versailles, lors de la Saint-Sylvestre de 1756, notre flamboyant Louis XV, fidèle à son goût pour les festivités somptueuses, organisa un bal masqué dans la galerie des Glaces pour célébrer le Nouvel An. Les courtisans rivalisèrent de créativité et d’extravagance dans le choix de leurs costumes, transformant cette soirée en un véritable théâtre de fantaisie et d’élégance. On rapporte d’ailleurs, de source sûre, que le roi, enjoué, s’était déguisé en simple chasseur, jouant avec malice le contraste entre la modestie de son costume et l’opulence du décor. Ah, les charmes et les excentricités de notre bon roi…
Chers amis, que vos résolutions soient gravées dans le marbre, vos rêves plus doux que la soie, et que l’an MMXXV vous apporte faste, santé, sérénité et éclatante prospérité !
À l’an prochain, avec plaisir…
Votre dévoué,
Sir Etienne de Saint-Geoirs