L’Église
Du lavoir (5), nous nous sommes déplacés sur le parvis (10) de l’église.
Suivant le plan cadastral des années 1750, sous nos pieds, se trouve l’ancien cimetière qui sera transféré en 1847.
Rappel et indications des étapes précédentes :
- le couvent
- le grand moulin
- la salle ‘’Le Rempart’’
- école libre ‘’sœur Emmanuelle’’ inaugurée en sa présence en 1991
- 1er lavoir communal
- petit moulin
- clocher de l’église primitive orientée vers l’est
- petite partie seconde église
- église actuelle
- ancien cimetière (parvis)
- cure et jardin du ‘’curé’’.
Le terme primitif ou première église selon l’abbé Jean-Pierre Poncet (1754-1826) doit être relativisé tant, au début de notre village, une église pouvait être un simple édifice fait de pisé et de bois maintes fois détruit et reconstruit.
Ce qui est encore visible, faisons le tour.
– 1 : XVème siècle, reste Le clocher-porche entretenu plusieurs fois, a résisté au temps.
– 2 : 1690 chapelle et partie de sacristie.
– 3 : 1862, la seconde église fortement détériorée est détruite – afin de préserver les vestiges des 1ère et 2ème église, cette 3ème est orientée nord-sud.
Depuis le parking, près de la rue des Anges, observons les cailloux roulés du mur dont l’alignement plus ou moins ordonné marque les deux époques, XV et XVIIème.
De là, retournons-nous et profitons en pour admirer la masse imposante du château de Fassion.
Le coq à la pointe du clocher cet animal de basse-cour, semble veiller sur les paroissiens durant la nuit. Ensuite il réveille ceux qui dorment afin, qu’ensemble, ils célèbrent le jour qui approche, la lumière naissante.
Anecdote : lors d’une réparation de la flèche dans les années 1950, deux ouvriers (J Reboud et P Savignon) ont placé dans la sphère, sous le coq, quelques pièces de monnaie, suivant la tradition !
Sur le fronton de la porte côté ouest (lavoir), la date 1690 y est inscrite. Peut-être un hommage des constructeurs de 1862 à leurs aînés de 1690 ?!
Rentrer dans une église : une symbolique, des termes et des usages parfois oubliés.
Le parvis : clôturé, étymologiquement proche du mot ‘’paradis’’ est le lieu où l’on se ressource, se nettoie, se salue entre paroissiens. Suit ensuite…
Le narthex, sorte de sas après les grandes portes comme un trait d’union entre le profane et le sacré. Les non baptisés y restent pour écouter la liturgie sans entrer dans l’église. Ils sont baptisés le soir de Pâques, ils pénètrent enfin!
La nef : de la forme renversée et du latin ‘‘navis’’ vaisseau, le navire protège l’homme des intempéries et le ‘’capitaine’’ est le prêtre. Sur les murs, les vitraux illustrent les écritures divines, versant la clarté (Dieu)
Le Transept : en forme de la Croix permet d’allonger la nef donne la place au ‘’chœur chantant l’homme (chorale)’’ et donnant, aux fidèles qui écoutent la messe en latin, de mieux communier, de mieux unir leurs prières.
Le Chœur (le lieu) ou sanctuaire : très visiblement séparé du reste par des chancels afin de bien montrer qui fait quoi. Au temps jadis, seuls les religieux éventuellement assistés d’enfants de chœur y évoluent.
À l’intérieur de notre église : Dans le respect de ce lieu de recueillement, poussons la porte de la chapelle Notre Dame de Pitié ou dite de Fassion avec sa Pietà. Laissons-nous nous envahir de cette ambiance solennelle. Son intérieur restreint, anguleux n’en est pas pour autant austère tant ce lieu qui semble ‘’vide’’ est, en fait, ‘’rempli’’ du souvenir de nos Anciens, de leur, joie, de leur peine, de leur espérance !
Continuons notre plongée dans le passé avec cette ancienne carte postale.
L’église, au cœur de notre passé religieux, nous réserve encore des surprises comme l’histoire des cloches, vitraux, copie du tableau de ‘’L’apparition de l’Immaculée Conception à six personnages’’, fresques dans le clocher…
Pour en savoir plus : outre l’équipe paroissiale, l’association pour le patrimoine qui a organisé des visites, les documents suivants ont été consultés : Poncet J. Pierre Abbé, publications et notices diverses – bulletin cantonal Félix Veyron La Croix aux archives départementales – Sept siècles d’Histoire à St-Étienne-de-St-Geoirs de Charles Monnet et Michel Bourgeois – de Marathon à St-Étienne-de-St Geoirs de Michel Demange.