Le Porche

Il fait partie de notre paysage. Il est reconnaissable sur les anciennes cartes postales et pourtant, à ce jour, son histoire reste à découvrir.

De dessous du porche, il suffit de lever la tête afin de pouvoir lire, sur l’une des poutres, la date de 1770 et de là, la page ’’histoire’’ nous interpelle !

De mauvaises appellations : de tradition, souvent, une bâtisse porte le nom du dernier propriétaire ‘’Guérin’’ qui était négociant en boissons.

En 2020, la commune a pu l’acquérir grâce à l’aide financière de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
 ‘’Le porche’’ ouvre désormais sur le centre de soins non-programmés et son parking orné de ses buis centenaires.

Remontons le temps : avec M. Alexandre Gagneux, maire de la commune, à compter du 10 mars 1895 et durant quatre mandats soit 26 ans et 7 mois.
Sur cette rare photo, il est assis derrière Octave Chenavaz.

En 1884, Alexandre, agent général de la compagnie La Providence fonde le commerce de marchand de vin dans la maison qui nous intéresse.

Le 3 décembre 1921, sa fille Blanche, épouse M. Eugène, Payerne qui succèdera dans le commerce de vin de son beau-père.

À Eugène Payerne, succèderont M. Chaussabel et M. Guérin, dernier propriétaire privé

Il nous manque une centaine d’années (1770 à 1884) :

De sources familiales Veyron La Croix, il se disait que ladite maison était celle de la famille du notaire François Buisson (1690-1768), notaire royal.

Il est issu d’une vieille famille du village qui occupa héréditairement la charge de châtelain.
Sa dernière fille, Antoinette, épouse le 23 janvier 1766, Joseph-Claude Veyron La Croix (1740-1806).
Il prend la suite de son beau-père en qualité de notaire et lieutenant de châtellenie.

Ce ‘’clin d’œil’’ à l’histoire nous ramène vers la 1ère étape de notre parcours, le Château Saint Cierge appartenant aux descendants Veyron La Croix !

Un second clin d’œil ? François Buisson, dans sa fonction de châtelain est l’auteur de la lettre à M. Modieu, procureur général au parlement du Dauphiné du 31 mars 1753 donnant le signalement de  Louis Mandrin

Un troisième clin d’œil ? En 1778, la marquise de Sassenage, propriétaire du mandement depuis 1750, le remplace par son cousin germain, Antoine-Scipion Cochet (1745-1813).

Ils s’opposeront dans le  procès des ‘’poëlles’’ de la maison dite Mandrin (Étape 12).

Une fois de plus, ce porche garde encore bien des mystères à découvrir mais en le franchissant, c’est encore quelques pages de notre histoire qui se dévoilent.

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Préserver l’histoire de notre village est un enjeu collectif  pour les générations à venir. Aussi, ce document, peut, à tout moment évoluer,  être corrigé, amendé. N’hésitez pas à partager vos connaissances et/ou vos observations.